État des lieux des industries culturelles et numériques (ICC)

26/03/2023     GAËLLE BOUCAUD , ELSA BRÈS , JEAN ROCHARD , MAUD ASSILA , FABIEN BARONTINI

État des lieux des industries culturelles et numériques (ICC) : nouvelles formes de marchandisation culturelle à partir de l’exemple de la musique et du cinéma

Le développement récent des plateformes de « streaming » audio et vidéo, les promesses délirantes du « métavers » et autres « nft », les concerts de massification montrent que l’industrie musicale, depuis longtemps accro aux profits lucratifs, vient de franchir un seuil dans une conception utilitariste, technologique et financière de la production musicale. Algorithmes, clics, « fake streams », « sons compressés » et marketing se veulent l’horizon indépassable d’une mise sous contrôle de la musique. Le cinéma, l’art cinématographique, déjà sous pression des « blockbusters », voit sa fonction réduite à un contenu pour plateformes. Les écrans numériques de toutes tailles et fonctions envahissent notre quotidien comme pour nous empêcher de voir et savoir regarder.

Il semble plus facile aujourd’hui d’accéder au cinéma et à la musique chez soit face à un écran… qui justement fait écran. Or, changer les conditions de réception de ces arts, c’est en changer l’identité même. Jusqu’à leur disparition ? la question doit être posée. Du côté de la production et de la réalisation, les pratiques et les objectifs en termes de reconnaissance de l’art ont également évolué augmentant plus que jamais les inégalités – de notoriété, de rémunération, d’accès au moyen de production et de diffusion- des travailleur-ses du cinéma et de la musique. Dans ces conditions inédites d’accélérations des changements, la capacité d’invention et de détournements d’artistes, parfois très politisé-es et qui veulent créer envers et contre tout, à de quoi enthousiasmer. Il nous faut comprendre ces relations complexes, souvent adverses, que tisse la création musicale et cinématographique avec les exigences de l’industrie capitaliste. C’est finalement tout le rapport entre art et industrie qu’il faut interroger.

Intervenant extérieurs : Gaëlle Boucaud, Elsa Brès cinéastes et productrices, Jean Rochard producteur artisanal des disques nato.

Intervenants Réseau Salariat : Maud Assila enseignante, militante de Réseau Salariat, Fabien Barontini, professionnel de la production artistique, trente ans directeur de festival de musique, militant de Réseau SalariatÉtat des lieux des industries culturelles et numériques (ICC) : nouvelles formes de marchandisation culturelle à partir de l’exemple de la musique et du cinéma

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