Automnales2021 - Atelier 4 - Salaire à Vie Numérique

02/11/2021     GROUPE THÉMATIQUE ECONOMIE DU SALAIRE À VIE

    Automnales2021 - Atelier 4 - Salaire à Vie Numérique

    Automnales de Réseau salariat 2021, du 30 octobre au 1er novembre 2021, à Lille, organisées par le groupe local Nord – Pas-de-Calais, sur initiative du groupe thématique économie du salaire à vie.

    Salaire à vie numérique

    Atelier animé par Guillaume et Xavier, du groupe thématique économie du salaire à vie.

    Durée : 30 min.

    Matériel : PC + grand écran.

    Méthode : lecture et commentaires du texte ci-dessous et du PDF ci-joint diffusés sur grand écran.

    I – Présentation générale du salaire à vie numérique, par Xavier.

    Le projet « ELSE » ( Économie Locale, Sociale et Écologique) :

    Ce projet s’est intégré au groupe de travail sur l’économie du SàV en vue de proposer.une application concrète du modèle économique et monétaire que ce groupe élabore.

    Nous observons que le capitalisme produit malgré lui les techniques et les connaissances nécessaires à son dépassement par le communisme. C’est notamment le cas de l’outil.informatique. Nous devons donc nous en emparer pour prendre en main la production.

    Nous observons également que nos thèses sont fréquemment qualifiées d’utopiques.

    Leur réalisation concrète est souvent perçue comme lointaine, voire inaccessible. C’est à cette.critique que nous voulons répondre en développant le SàV sans plus attendre.

    En conséquence, nous élaborons le SàV numérique. Il s’agit d’un réseau social permettant le versement des salaires et l’échange des productions. Ce réseau doit progressivement intégrer toutes les institutions de la démocratie économique, toute la complexité des chaînes de.production et tous les outils techniques nécessaires, par exemple la méthode de calcul des prix.

    L’intérêt de ce projet est qu’il peut s’adapter à toutes les échelles et donc commencer.localement. Nous estimons que le seuil nécessaire pour que ce projet puisser commencer à.fonctionner est de quelques centaines d’utilisateur·trice·s.

    Appel aux volontaires :

    Nous avons besoin de former une petite équipe de travail pour élaborer ce projet dans.toute son ampleur. Les compétences techniques en informatique seront nécessaires. Une bonne.connaissance du modèle économique proposé sera également incontournable.

    Les volontaires sont donc invité·e·s à contacter le groupe économie du SàV.

    Aspects juridiques :

    Nous sommes en contact avec un cabinet d’avocats spécialisés dans l’innovation technologique. Il s’agit de nous conformer au cadre juridique relatif à l’usage des monnaies électroniques.

    https://marina-carrier-avocat.fr/a-propos/

    Ce cabinet a étudié notre dossier et a rédigé un devis dont le montant s’élève à 6 000 €

    TTC. Ce devis comprend : « la rédaction d’une consultation juridique portant les aspects réglementaires du projet de création de plateforme collaborative d’échanges de produits et services

    dont le règlement se ferait en monnaie virtuelle (réglementation relative à la monnaie électronique et aux services de paiement, réglementation relative aux plateformes d’intermédiation en.ligne, réglementation relative au traitement de données personnelles. »

    file:///D:/G.%20Locquet/convention-honoraires%20ELSE_encrypted_.pdf

    Ceci dit, le paiement de cette prestation n’est pas encore d’actualité. Nous devons.d’abord développer le projet sur le plan technique.

    Automn2021-SAVetNum01

    Diapositive n°1. – Le chemin vers le salaire à vie pourrait être long. Le.salaire à vie numérique nous permettrait de l’expérimenter dans quelques.mois, dans une version simplifiée, et évidemment partiellement capitaliste : .les productions finales pourraient être d’emblée communistes ; les productions intermédiaires et de développement le seraient plus difficilement, et le.deviendraient progressivement à mesure que la plateforme croîtrait. Il s’agit.de confronter la réflexion théorique du groupe économie avec l’expérience des.plateformes numériques, et d’inclure cette réflexion dans la plateforme.

    Automn2021-SAVetNum02

    Diapositive n°2. – Une expérience nationale serait compliquée, notamment pour coordonner diverses caisses. Pour le moment, on envisage une plateforme qui s’établirait localement, et il reste à savoir si chaque localité aurait.sa plateforme ou si elles partageraient la même, et si elles se coordonneraient.ou non, et comment. Quoi qu’il en soit, la plateforme ne mettrait en relation.que des citoyen·ne·s-producteur·trice·s et des client·e·s présents dans une.même localité. Il y aurait une économie décentralisée, qui fonctionnerait selon le modèle présenté hier : la somme de tous les prix serait égale à la.somme de tous les salaires.

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    Diapositives n°3-5. – Nous avons fait des maquettes pour concevoir les.fonctionnalités de la plateforme, et le site fonctionne. Tout serait d’abord simplifié.: on ne vendrait que des productions finales, et les productions intermédiaires auraient été achetées dans le capitalisme, non sur la plateforme. Cela pourrait se complexifier dans un deuxième temps. Les utilisateur·trice·s recevraient leur salaire chaque mois, puis chercheraient des professionnel·le·s par.la plateforme pour faire leur achats. On proposerait quelque chose de très.proche de l’e-commerce actuel (Carrefour.fr, mytroc.fr, etc.) : on proposerait.les mêmes services, mais qui tourneraient sous logiciel communiste, et non.capitaliste. On pourrait, quand on chercherait des producteur·trice·s, filtrer.par distance, par produit, etc.

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    Diapositives n°6-7. – Nous intégrerions les services de point-relais et.de livraison, qui sont classiquement liés à l’e-commerce actuel : on n’irait pas.chercher chacun de ses articles chez le·la producteur·trice correspondant·e ; le.panier serait, soit livré, soit rassemblé sur un point-relais. Les personnes proposant des services de livraison ou tenant un point-relais auraient un salaire à.vie.

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    Diapositive n°8. – Chaque utilisateur·trice serait à la fois acheteur·-.teuse et producteur·trice, n’aurait accès à la plateforme que parce qu’il·elle.serait producteur·trice, que parce qu’il·elle proposerait un bien ou service, et.c’est pourquoi chacun·e recevrait un salaire à vie mensuel. Pour lancer la plateforme, on pourrait donc s’appuyer sur toutes les personnes qui font du fait.maison (do it yourself) sur internet ; ces personnes seraient susceptibles de.participer à cette plateforme et de la lancer.

    Xavier. – Je précise que l’on serait bien en salaire à la qualification.personnelle : la rémunération d’un·e producteur·trice ne dépendrait pas de ses.ventes, et il n’y aurait donc pas d’incitation au gain.

    Guillaume. – On ne pourrait pas non plus quitter le capitalisme pour.vivre et travailler complètement dans cette plateforme. Le travail accompli.pour la plateforme ne serait qu’un complément : chacun continuerait son travail dans le capitalisme.

    Catherine. – D’où viendrait le salaire à vie versé à chaque producteur·-trice ?

    Xavier. – Il serait issu d’une création monétaire. .8 bis-1

    Catherine. – D’accord, mais dans quelle quantité, quel ordre de grandeur.?

    Guillaume. – La création monétaire serait proportionnelle au volume.d’échanges, et se ferait selon le modèle présenté hier, afin de l’expérimenter.dès à présent, donc de façon simplifiée. Le modèle présenté hier est pensé.pour fonctionner au niveau macro-économique ; il faudrait donc des ajustements pour que cela soit applicable avec une centaine de personnes.

    Catherine. – Ça me plaît bien, mais c’est limité : avec mon salaire à.vie, j’entends tout acheter ; là, je ne peux pas.

    Xavier. – Oui, ce n’est qu’une partie de ta production et de tes achats ; .mais une partie qui pourrait grandir. J’en profite pour dire qu’il y aura l’équivalent simplifié d’un comité économique.

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    Diapositives n°9-12. – Le front [ou : l’avant] est la couche du logiciel.qui gère l’affichage des informations à l’écran. Le back [ou : l’arrière] est la.partie du logiciel qui gère les données derrière le front. On peut faire cette.analogie : du point de vue des fonctionnalités, l’utilisateur·trice ne voit pas la.différence entre l’e-commerce capitaliste et communiste, le front est le.même, et l’utilisateur·trice ne voit aucune innovation du point de vue des services et produits proposés ; mais nous modifions le modèle qui tourne derrière (back), et c’est pourquoi ça doit être facilement vendable.

    Théo. – La condition sine qua non de ce site est que le bien ou le service que l’utilisateur·trice propose soit reconnu par le site, c’est-à-dire.quelque chose comme une qualification. Il y a donc à réfléchir à des critères.de reconnaissance de ce qui est proposé, liés à son utilité : s’il y a déjà beaucoup de producteur·trice·s de chaussettes et que j’en propose, cela ne ferait.pas progresser ma qualification rapidement ; si je propose un service inédit, .ça ferait progresser ma qualification plus vite.

    Guillaume. – Tout est à décider et à construire, notamment les fonctionnalités intégrées à la plateforme. Il y a beaucoup à réfléchir, et il faudrait.peut-être un GT pour cela. À ce propos :

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    Diapositive n°13. – On veut un esprit démocratique : il faut que le.code soit ouvert, visible et disponible en ligne ; et que les utilisateur·trice·s.puissent décider des fonctionnalités présentes sur la plateforme, ne pas seulement la subir, qu’ils puissent modifier le site.

    Arthur. – Le projet est très enthousiasmant, mais j’ai un doute sur le.titre et l’orientation, car l’aspect numérique n’est qu’un moyen, ce n’est pas.une finalité, qui est d’expérimenter localement le salaire à vie. Pourquoi ne.pas parler d’expérimentation locale du salaire à vie ? On peut d’ailleurs dénumériser le modèle, tout en gardant le support numérique. On n’est pas non.plus obligé de fixer le mode de distribution : je pourrais vouloir aller chercher.moi-même mes produits à vélo.

    Tristan. – Je ne sais pas quelle monnaie vous avez prévue, mais je vous.propose de garder l’euro, parce que cela crée des emplois, tandis qu’une nouvelle monnaie en circuit fermé n’en crée pas beaucoup. On ne crée pas d’euros, on garde l’euro, on paie en vrais euros.

    Guillaume. – Non, parce que, si on faisait ça, on devrait aller chercher.nos euros auprès des banques, capitalistes, souscrire des crédits, etc., pour.verser les salaires. Tout l’intérêt de créer notre monnaie non-convertible en.circuit fermé est de pouvoir en créer autant que l’on veut et de la maîtriser intégralement, selon nos critères, pour mettre en place la proposition de salaire.à vie présentée hier.

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