La pensée dialectique du complexe

20/07/2024     J. GUESPIN , PUBLIÉ PAR LE GROUPE DE TRAVAIL EDUCATION

    La pensée dialectique du complexe

    Contrairement à une croyance répandue, la forme (ou mode) de pensée n’est ni innée, ni universelle.

    De quoi s’agit-il ? Tout discours, toute pensée représente l’articulation entre un contenu et une forme (ou mode) qui sont différents mais influent l’un sur l’autre. De façon générale, on ne s’attache qu’au contenu, la question de la forme étant considérée comme mineure ou qualitative (un discours confus, ou clair…). Ce n’est pas ce dont il sera question ici. Il ne s’agira pas non plus de la pensée savante ou de l’esprit critique. Ce que je dénomme le mode de pensée dominant est partagé par ceux qui s’expriment clairement et rationnellement, qu’ils soient scientifiques ou «hommes de la rue ». J’espère montrer ici que cette forme (que j’appellerai le mode pour le différencier des autres aspects de la forme) est devenue un obstacle à la compréhension du monte actuel - et à sa transformation- et doit être complétée par un mode de pensée différent que je nomme la pensée dialectique du complexe.

    La pensée dominante

    Le mode de pensée (occidental) dominant pend ses racines dans la philosophie (Aristote Descartes), et dans les mathématiques. Il imprègne de façon inconsciente toutes les pensées, de la pensée « savante » à la pensée courante, même la moins rigoureuse.

    D’Aristote, ce mode de pensée conserve le tiers exclu (toute proposition est soit vraie, soit fausse) et le refus de la contradiction (A est A et non non-A). Le tiers exclu est à l’origine de la pensée binaire, (ou bien ou bien, une seule alternative ), mode de pensée qui conduit facilement au manichéisme (le bien ou le mal, nous ou les autres), dont la montée de l’extrême droite en Europe est une illustration dramatique. Quant au refus de la contradiction, j’en parlerai plus loin en évoquant la logique dialectique.

    De Descartes, il retient l’idée qu’il faut analyser toute chose en ses parties (de plus en plus fines) pour les comprendre. Analyser c’est séparer, mettre dans des cases. En sciences, cela se traduit par le réductionnisme : la méthode analytique suffit à tout comprendre, le tout est égal à la somme de ses parties. Dans les entreprises ou l’administration, cela engendre les « silos », procédures séparées et sans contacts entre les différents services. Dans l’enseignement, cela explique les grandes difficultés que rencontre l’inter-disciplinarité. Or pour séparer, il faut d’abord immobiliser, et le mode de pensée dominant privilégie l’immobilisme : il n’y a rien de nouveau sous le soleil, il n’y a pas d’alternative.

    Les mathématiques1 de la linéarité imprègnent aussi ce mode de pensée, non pas comme calcul, mais comme vision du monde (métaphore). D’une part, la causalité semble obligatoirement linéaire, c’est à dire une cause première (et une seule) engendre un effet qui devient la cause d’un autre effet, etc.. . Cela paraît si évident ! Nous verrons combien cela peut être réducteur. C’est aussi la linéarité qui sous-tend l’organisation hiérarchique de toutes nos structures qu’elles soient administratives, syndicales ou autres. En mathématiques la linéarité a aussi un autre sens, lié à la proportionnalité qui se traduit dans le mode de pensée par « tout effet est proportionnel à sa cause », ce que l’expérience courante (lorsqu’on dévisse un couvercle trop serré par exemple) contredit sans cesse, sans que cela ne se répercute sur le mode de pensée (ce qui suggère d’ailleurs que ce mode de pensée n’émane pas de l’expérience vécue, mais de l’apprentissage précoce, inconscient, rendant sa transformation si difficile). Enfin la linéarité ne récuse pas le mouvement, mais à la condition qu’il soit justement linéaire c’est à dire régulier et sans transformation, sans interactions entre les parties, ce qui conduit à négliger l’historicité, rendue dépourvue d’intérêt.

    Au total, ces comportements et ce mode de pensée correspondent à la logique formelle, que le monde académique considère comme la seule logique possible et « scientifique ». Pendant longtemps en effet, ce mode de pensée a été synonyme de pensée scientifique et rigoureuse. Il a soutenu le rationalisme contre les irrationalismes et permis les énormes avancées scientifiques et techniques. Mais, en empêchant d’avoir une vision globale et dynamique il a été incapable de prévenir les dérives et les catastrophes que leur utilisation « sans conscience » est en train de générer,

    On voit ainsi comment le mode de pensée dominant influe sur le « contenu » de la pensée puisqu’il conduit à la vision d’un monde sans transformation, constitué d’éléments séparés, éventuellement opposés, une société immuable et organisée hiérarchiquement. La société capitaliste et l’idéologie dominante qui la justifie et la soutient, s’y retrouvent parfaitement. Or il a atteint ses limites.

    Le monde se transforme sans cesse de plus en plus vite et ces transformations, souvent incompréhensibles ou invisibles dans le mode de pensée dominant, sont dues aux innombrables interactions qui se tissent et se transforment à l’échelle de la planète. Le décalage entre le mode de pensée et la réalité empêche de prendre la mesure de ce qui se détruit, de lutter efficacement pour le prévenir, qu’il s‘agisse de l’environnement, de l’économie, ou même des mentalités, et cela engendre la peur et le refuge dans une pensée populiste encore plus simpliste… Ou au contraire la recherche et la mise en œuvre plus ou moins implicite d’un mode de pensée adapté à la réalité. Oui, il est devenu non seulement possible mais urgent d’avoir recours à un autre mode de pensée.

    Car il existe et peut être trouvé à la rencontre d’un courant philosophique, la logique dialectique matérialiste2, et d’une révolution scientifique3 récente, la révolution du complexe4. Il ne s’agit pas d’un système clos, mais d’un ensemble de pratiques. En m’efforçant de le présenter en peu de pages, je vais obligatoirement l’appauvrir, voire le caricaturer. Mais en l’appliquant pour comprendre et agir dans plusieurs domaines, ce mode de pensée que je dénomme la pensée dialectique du complexe5, devrait reprendre relief et dynamisme.

    D’où provient la pensée dialectique du complexe ?

    La pensée du complexe6 est le mode de pensée commun (parfois implicitement) aux scientifiques qui, dans presque toutes les disciplines, étudient des systèmes complexes. Leur étude est relativement récente, car elle a nécessité l’usage de l’informatique . Il s’agit de systèmes, c’est à dire d’un ensemble d’éléments- qui peuvent être des choses, des êtres ou des idées- reliés par des interactions responsables de ses transformations, de sa dynamique. Éléments et interactions sont souvent très nombreux ce qui peut rendre le système compliqué. Toutefois complexe n’est pas synonyme de compliqué, ni l’inverse de simple

    Un système complexe est caractérisé s par les comportements et transformations auxquels conduisent les dynamiques dues à ces interactions. Ces comportements complexes sont semblables quelle que soit la nature des éléments du système, quelle que soit la discipline qui les étudie. Ces compromettants dépendent essentiellement de la nature des interactions. et diffèrent de ceux des systèmes simples étudiés jusqu’alors, ce qui les rend incompréhensibles  dans le cadre de la logique formelle.

    La logique dialectique est une forme de pensée qui dès l’antiquité, avec Héraclite, s’opposait à une pensée statique (on ne se baigne jamais dans le même fleuve). Elle a été formalisée en tant que logique au tout début du XIXe siècle. par le philosophe F.Hegel qui y voyait le reflet dans l’esprit humain de celui de Dieu. Marx et Engels en ont repris les principaux éléments en les « remettant sur leur pied », c’est à dire en utilisant cette logique pour penser historiquement la nature et la société7. La logique dialectique est la logique des transformations et des contradictions8. Or il se trouve que contrairement à la logique formelle, elle permet précisément de penser les comportements complexes9.

    Ces deux « composantes » de ce que je nomme la pensée dialectique du complexe sont mal connues, y compris entre elles. La dialectique a été déconsidérée et caricaturée par les efforts conjoints de l’idéologie capitaliste et du lysenkisme10. Les scientifiques ne la connaissent pas voire la considèrent comme idéologiquement marquée et « sulfureuse » par la référence à Marx. De leur côté, les sciences du complexe sont encore mal comprises, du fait même de la difficulté à les penser dans le cadre habituel, donc très peu enseignées et peu connues au-delà des scientifiques qui les pratiquent. Présenter rapidement un mode de pensée qui s‘appuie sur une philosophie décriée et une science occultée n’est donc pas facile et requiert beaucoup de simplifications contraires à cette pensée. J’utiliserai autant que possible des exemples très simples pour évoquer des concepts dont l’explication précise, scientifique ou philosophique a rempli des ouvrages entiers. Aussi l’application de ce mode de pensée à des pratiques concrètes reste indispensable pour rendre désirable et possible son acquisition contre la violence du mode de pensée dominant.

    Ce mode de pensée ne supprime pas le mode actuel, qui reste utile dans certaines conditions. Il s’y substitue lorsque l’on doit penser la complexité et les transformations. En somme il l’englobe

    En quoi consiste la pensée dialectique du complexe.**

    Pour en simplifier l’exposé je la présente en deux étapes.

    La première étape est une démarche, qui considère prioritairement les interactions (complexité) et les rapports (dialectique), dans le but de mettre en évidence les transformations (dialectiques) et la dynamique (complexe). Donc, non pas d’analyser mais d’articuler l’analyse et la synthèse, les parties et le tout  et ce, non pas de façon statique, mais dans leurs transformations, leur dynamique . Cela exclut le binarisme, et introduit la multiplicité des cause. Le terme paysage illustre cette démarche : s’agissant d’un lieu, il évoque à la fois l’ensemble des éléments présents dans ce lieu, le « tout » qui en émerge pour l’observateur, et les transformations, parfois contradictoires, qui sont causes de l‘état actuel et qui engendreront ou rendront possibles de futures transformations.

    Cette première étape, souvent appelée systémique, représente donc un mode de pensée radicalement différent du mode dominant habituel. Elle permet déjà d’avoir une représentation de la nature ou de la société plus réaliste, et donc de pouvoir y agir de façon plus pertinente.

    On peut s’en contenter, mais on peut aussi aller plus loin : puisque les interactions sont les moteurs des transformations, leur mise en évidence peut aider à comprendre ces transformations voire à les prévoir. C’est la deuxième étape de la pensée dialectique du complexe, la plus délicate, aussi, car elle nécessite une certaine connaissance, tant de la dialectique que de la complexité et requiert aussi de la prudence pour ne pas plaquer ces concepts, mais les utiliser avec à propos.

    Parmi les interactions, certaines sont particulièrement importantes. La dialectique travaille sur les contradictions et les sciences du complexe étudient les comportements émergents, résultant souvent de boucles de rétroaction.

    Les contradictions dialectiques se caractérisent par l’unité voire l’identité de couples d’éléments que la pensée dominante et la logique formelle considèrent comme irrémédiablement opposés (toutes les contradictions ne sont pas dialectiques). La vie et la mort par exemple. D’une part, dans l’entendement, on ne peut pas définir l’une sans avoir recours à l’autre : ce qui ne peut pas mourir (un caillou par exemple) n’est ni vivant ni mort. D’autre part, dans la nature, la vie ne peut pas exister sans la mort (que mangerions nous ?). La vie est à la fois la mort et ce qui s’oppose à la mort. Mais parmi les contradictions dialectiques, Lucien Sève11 distingue celles qui sont « non antagoniques », dont les deux termes coexistent de façon permanente ou s’alternent (comme la vie et la mort), et celles qui sont antagoniques, et qui sont moteurs de transformations. L’un des termes domine l’autre, mais ce conflit conduit, non pas à l’inverse, (l’autre domine l’un), mais à une transformation au cours de laquelle les deux éléments disparaissent et sont remplacés par un élément «supérieur» : on dit que la contradiction est dépassée12. De telles contradictions ne sont pas très fréquentes, mais peuvent être fondamentales. Marx a étudié la contradiction entre le capital et le travail dont le dépassement représente rien moins que le communisme et reste plus que jamais d’actualité. On peut aussi penser à l’opposition entre social et environnemental,  qui conduit à un affrontement stérile  et fait le lit de l’extrême droite13: la voir comme une contradiction dialectique permet de travailler à un dépassement, utile pour mobiliser l’ensemble de la population pour sortir de la crise actuelle.

    Les sciences du complexe étudient l’émergence, souvent générée par des boucles de rétroaction, ce que je vais illustrer par l’exemple de la mayonnaise, en énonçant les termes scientifiques ou philosophiques utilisés14, mais sans les définir.

    La mayonnaise qui prend contient exactement les mêmes ingrédients qu’elle avait avant de prendre. Toutefois, tout a changé, l’aspect l’odeur la consistance le goût. La pensée dominante ne peut pas se l’expliquer. La physique des systèmes complexes le décrit comme un changement de phase, la dialectique comme un saut qualitatif, la pensée du complexe comme une émergence, les mathématiques comme une bifurcation. Que s’est il passé ? Le mouvement imposé au mélange, (qui le maintient loin de l‘équilibre) produit une émulsion huile/eau (l’eau provient de l’œuf) dont le rapport entre les deux éléments se modifie progressivement au fur et à mesure que l’on ajoute l’huile. Lorsque ce rapport atteint une valeur dite critique, il se produit un réarrangement des molécules du mélange (modification des interactions) qui se propage presque instantanément dans le bol, chaque réarrangement local induit des réarrangement voisins qui induisent des réarrangements voisins etc…empêchant ainsi la réversion vers l’organisation initiale. jusqu’à produire un gel dans l’ensemble du récipient : c’est une boucle de rétroaction positive. Ce processus global n’est pas dirigé par une molécule « chef »ni par une organisation hiérarchique. il est auto-organisé.

    Une boucle de rétroaction est une causalité circulaire, une chaîne d’interactions causales (au moins 2) qui se boucle sur elle même, chaque terme s’influençant lui même in fine). Il y en a deux types. Le thermostat, est l’exemple type d’une boucle de rétroaction négative : toute augmentation de la température a pour effet d’arrêter le chauffage, ce qui devient la cause d’une diminution de cette température. La boucle est refermée, et l’équilibre thermique est maintenu (homéostasie). De telles boucles existent dans un très grand nombre de systèmes et en assurent la résilience15 Dans le cas du cercle vicieux (ou vertueux) une rétroaction positive amplifie les modifications (plus ça va mal et plus ça va mal). Ces boucles positives sont souvent à l’œuvre lors d’évènements importants de transformation (émergence) d’un système complexe comme dans l’exemple de la mayonnaise où chaque molécule agit sur ses voisines qui agissent en retour sur elle. On les trouve impliquées dans la grande multiplicité des phénomènes émergents, qu’il s’agisse de processus physiques, biologiques ou sociétaux. Pour la causalité circulaire, il n’y a pas de cause première, c’est la célèbre question de « la poule et l’œuf »

    C’est pourquoi, une fois que l’on a, par la démarche de la première étape, pris connaissance des interactions et des rapports qui constituent un système complexe, la recherche des contradictions dialectiques et des boucles de rétroaction peut donner un idée de la nature des transformations qui sont susceptibles de se produire. Toutefois, contrairement à la pensée dominante qui veut des prédictions précises, la pensée dialectique du complexe est consciente du caractère souvent aléatoire des systèmes complexes. S’il est possible de ne jamais « rater » une mayonnaise, d’autres émergences n’ont pas cette régularité, car le grand nombre des interactions rend toute prédiction impossible, à plus ou moins long terme. S’il est vraisemblable, par exemple, que l’accumulation de vexations et de frustrations va un jour donner lieu à l’émergence d’une explosion sociale de type « révolte des banlieues » , il est impossible de déterminer quand cela se produira. On sait que cela va se produire, on sait parfois comment la favoriser (comme la loi sur la Nouvelle Calédonie) et on sait aussi que pour l’empêcher il ne faut pas d’avantage de police et de répression mais il faut agir sur les causes. En diminuant le nombre de personnes susceptibles de « s’embraser » ou la hauteur de leur frustration, on empêche la boucle de rétroaction de fonctionner. C’est ce que le mode de pensée dominante d’un Darmanin par exemple l’empêche de comprendre.

    Conclusion

    Est-il nécessaire de posséder tout l’arsenal scientifique et philosophique qui sous-tend le mode de pensée dialectique du complexe pour l’adopter ? Certainement pas. Pas plus qu’il n’est nécessaire de connaître Aristote, Descartes et les mathématiques linéaires pour penser selon le mode dominant.

    La première étape est simple. Elle n’est pas spontanée parce que le mode de pensée dominant y dresse des obstacles. Pour les vaincre, il faut soit, avoir pris conscience de ces méfaits et de l’existence d’un autre mode de pensée soit, de façon empirique, avoir eu besoin de penser global et dynamique pour résoudre un problème concret. C’est ce qui se produit dans de nombreux domaines dont les acteurs pratiquent une pensée dialectique du complexe « sans le savoir », ce qui rend difficile sa transmission et impossible sa généralisation. Même dans ces cas, le mode de pensée dominant multiplie les obstacles. Certains écologues omettent de prendre les facteurs humains en compte car ils ne font pas partie de leur discipline (silot). Et beaucoup, parmi ceux qui utilisent un mode de pensée global, restent dans le statique, l’immédiat ou l’intemporel et ne recherchent ni les transformations ni leurs dynamiques.

    La deuxième étape en revanche est plus délicate, et il est impossible de donner des recettes générales. La pensée dialectique du complexe peut être assimilée à une boite à outils parmi lesquels il faut savoir choisir ceux qui conviennent pour aborder chaque cas concret. (En n’oubliant pas non plus qu’il est inutile d’utiliser les outils de la complexité lorsque la situation ne le requiert pas.). Dans de très nombreux cas, elle est indispensable pour tenter de prévoir les résultats possibles de nos actions et éviter qu’elles conduisent au contraire de ce que l’on désirait. Quand Macron a décidé de dissoudre l’assemblée et de ne laisser que deux semaines de campagne, il aurait pu penser qu’une boucle de rétroaction négative se produirait, le refus de l’extrême droite rendant nécessaire donc possible une union de la gauche plus large que jamais .

    J’ai évoqué ici quelques outils. Il y en a bien d’autres comme les réseaux, les bassins d’attractions, les dynamiques non linéaires16, etc…qui pourront aussi se rencontrer dans l’étude de cas concrets, qui reste indispensable pour vérifier la pertinence et l’utilité de ces propositions, et pour s’approprier et mettre en œuvre le mode de pensée dialectique du complexe, qui se trouvera en retour enrichi de toutes ces confrontations.

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    1Que les mathématiciens veuillent bien m‘excuser d’un usage aussi flou et métaphorique de ce terme.

    2Lucien Sève Penser avec Marx aujourd’hui tome III « la philosophie » ? La dispute 2014

    3Thomas Kuhn La structure des révolutions scientifiques, Flammarion, coll. « Champs « , 2008 (1re éd. 1962),

    4Janine Guespin -Michel De la révolution du complexe à la pensée du complexe http://penseeducomplexe.free.fr/

    5 Complexité, dialectique et émancipation, J.Guespin-Michel ed du Croquant 2018

    6Qui diffère de la pensée complexe d’Edgar Morin, sans qu’il soit ici le lieu de l’analyser

    7F. Engels anti Düring (1878) Lucien Sève Sciences et dialectiques de la nature, la dispute 1998,

    8Il ne s’agit pas des contradictions dans le discours, qui restent proscrites, mais des contradictions réelles que la logique formelle transforme en oppositions irréductibles.

    9Ceci a été démontré par le philosophe Lucien Sève in émergence, complexité et dialectique Sève et al Odile Jacob ed 2005 .

    10Lyssenkisme*.*** Lyssenko était un agronome soviétique, qui développa une théorie de l’hérédité des caractères acquis, au nom de soit disant « lois de la dialectique ». Il fut soutenu pas Staline, qui ordonna aux partis communistes de prêcher le lyssenkisme, affublé du qualificatif de « science prolétarienne », et de condamner la génétique comme « science bourgeoise ».

    11Op cité 2014

    12 Ce terme est meilleur que l’expression thèse-antithèse-synthèse, qui ne rend pas compte de la transformation et du mouvement.

    13Sophie Binet entretien à Reporterre https://reporterre.net/Sophie-Binet-Le-carburant-de-l-extreme-droite-c-est-la-crise-environnementale?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nl_hebdomadaire

    14Non pour faire preuve d’érudition, mais pour indiquer des pistes aux lecteurs désireux d’aller plus loin.

    15La résilience est définie comme la capacité d’un système à retrouver son état initial après une perturbation. Le roseau de La Fontaine est résilient alors que son chêne est robuste.

    16Cf. J.Guespin-Michel op cit 2018

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