Un Salaire pour en finir avec le Travail Gratuit - Une approche féministe du travail pour un salaire étudiant

24/04/2019     INCONNU.E

En France comme ailleurs, la tendance est à la baisse des salaires.

Depuis une trentaine d'années, on assiste même à la montée en puissance de formes de travail gratuit ou payé en-dessous du salaire minimum. Stages, services civiques et autres emplois-jeunes sont brandis comme des solutions au chômage de masse. En pratique, ils viennent s'ajouter à des formes bien plus anciennes de travail gratuit, en particulier celui assumé par les femmes dans la sphère domestique.

Pour aborder ce sujet, Solidaires étudiant·e·s Ehess et Réseau Salariat ont invité Maria-Alexandra Craciun, militante québécoise des Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE) et Maud Simonet, sociologue spécialiste du travail gratuit, à discuter des nouvelles formes d'exploitation par le travail, de l'assignation structurelle des femmes aux statuts professionnels les moins valorisés (stages, travail associatif, temps partiels, etc), et des luttes pour la reconnaissance de ce travail : quelles revendications, quel⋅le⋅s allié⋅e⋅s, quelles grèves ?

Cette vidéo est la captation du mercredi 16 janvier dernier, au 31, rue de la Grange-aux-Belles.

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Présentation des intervenantes :

Maria-Alexandra Craciun est une militante canadienne des Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE). Les CUTE ont été créés il y a deux ans pour offrir une nouvelle perspective au mouvement étudiant. Iels luttent pour la reconnaissance des études comme travail méritant salaire et sont à l'initiative d'une grève des stages, qui a déjà été suivie par des dizaines de milliers d'étudiant·e·s.

Maud Simonet est chercheuse en sociologie au CNRS. Elle vient de publier Travail gratuit : la nouvelle exploitation ? aux éditions Textuel, un ouvrage synthétisant ses travaux précédents, qui vise à constituer une approche critique du travail « par sa face gratuite ».

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Merci à Mario Jean de MaDoc pour le reportage

Merci à Hypo pour le son d'intro

Merci à L'Agence de Décommunication pour la captation et montage