La société contributive : une solution pour le climat

Jeudi 3 octobre 2024  
18:30 - 21:00
Paris
Adresse:
Académie du climat
2 place Baudoyer, Salle des Mariages ; Métro : Hôtel de Ville (1 et 11) ; Saint-Paul (1)
75004 Paris
Catégories Débat
Intervenants Bernard Friot
Organisateurs Jean Pascal Derumier (UBC)
Présentation

Inscription : https://framaforms.org/universite-du-bien-commun-paris-la-societe-contributive-1725610508

Les intervenants

Carole Lipsyc est une épistémologue, ingénieur des connaissances, docteur en sciences de l’information et de la communication associée au Laboratoire Paragraphe (Paris 8). Elle a publié en 2024 le livre, aux éditions de l’Aube, « L’activité contributive – Ce que nous sacrifions à la richesse » pour faire reconnaître l’importance vitale de l’activité contributive.

Bernard Friot est un sociologue et économiste, professeur émérite à l’université de Paris-Nanterre qui s’est notamment fait connaître en théorisant le « salaire à vie ». Son dernier livre, coécrit avec Bernard Vasseur et publié en 2024 à La Dispute, est « Le communisme qui vient ».

Jean Pascal Derumier est un contributeur citoyen engagé dans différents collectifs dont l’Université du Bien Commun. Il est l’auteur de différents ouvrages sur l’innovation et sur la nécessité de redonner le pouvoir aux citoyens à l’échelle locale dans la transition.

 

L’obligation de réduire drastiquement notre impact écologique en allant vers une nécessaire sobriété nous met face à une double question abyssale : comment continuer à encourager si exclusivement le travail rémunéré sous sa forme actuelle quand les modes de production et de consommation qu’il sert concourent en grande partie à la destruction de la planète ? Mais aussi comment, si on réduit la voilure du travail productif anthropique, permettre à chacun de vivre décemment et dignement en continuant de contribuer à la production de la valeur dont la société a besoin pour continuer à se développer ?

Aujourd’hui, pour l’immense majorité, il est devenu inimaginable de penser les logiques de développement de nos sociétés et de notre bien être en dehors du champ économique. C’est le piège de l’économisme dans lequel notre modernité nous a enfermés et l’illusion que continuent à alimenter les économistes qui entretiennent la fable de la croissance. L’équation « travail contre pouvoir d’achat » est en effet devenue le cœur de notre contrat social actuel où seules les contributions économiques donnant lieu à des échanges monétaires ouvrent à des possibilités de développement et permettent à chacun de vivre dans notre société. Les autres formes de contribution non marchandes de tous et de toutes, pourtant essentielles au fonctionnement de notre économie, à la préservation de nos biens communs et plus largement aux équilibres de notre société, ne sont pas reconnues à leur juste valeur, voire même pas reconnues du tout. La question de la contribution est donc centrale. Mais, pour faire face aux triples enjeux économiques, sociaux et écologiques du monde à venir, il faudrait aller plus loin que la seule reconnaissance des contributions non marchandes actuelles et en encourager le développement.

Vers une économie réencastrée dans le social et l’environnemental…

Lien vers le programme complet en PDF : https://www.universitebiencommun.org/?attachment_id=2658